Julie Guyot (M.A. histoire, UQAM; doctorante en histoire, School of Irish Studies, Université Concordia) est depuis toujours intéressée à l'histoire des idées politiques, au parcours des peuples dépendants et aux mouvements d'émancipation.
Ses recherches étaient d’abord orientées en histoire irlandaise du XVIIIe siècle et bas-canadienne de la première moitié du XIXe siècle. Sa récente monographie, Les Insoumis de l’Empire (Septentrion, 2016), est une étude comparative des discours publics de deux chefs de mouvements patriotes / républicains: Theobald Wolfe Tone (1790-1798) et Louis-Joseph Papineau (1827-1837).
Maintenant doctorante, elle poursuit la fructueuse comparaison en s’intéressant aux cas de l’Irlande après son incorporation constitutionnelle au sein du Royaume-Uni (Acte d’Union, 1801), et du Bas-Canada (devenu Canada-Est) après son union avec la colonie du Haut-Canada (1840). Dans ce contexte, l’analyse fera ressortir les divers modes d’expression de la conscience coloniale chez Louis-Joseph Papineau (1786-1871) et chez son contemporain irlandais, le célèbre « Émancipateur des catholiques » Daniel O’Connell (1775-1847). Les constructions identitaires locales ont peu été étudiées dans leur relation à l’Empire. Nous comptons étayer ce champ d’études.
Irlande, Québec, Bas-Canada, 1798, 1837, 1801, 1840, XVIIIe siècle, XIXe siècle, histoire nationale, domination coloniale, républicanisme, libéralisme, rébellion, Acte d’union, Theobald Wolfe Tone, Louis-Joseph Papineau, Daniel O’Connell, grandes révolutions, liberté politique, autonomie politique, autonomie nationale, anticolonialisme, américanité, formation identitaire, histoire comparée, histoire transnationale.
Professeure au cégep Édouard-Montpetit, Julie Guyot est également préoccupée par la façon dont l'histoire est transmise aux générations à venir. En 2006, elle s'est impliquée dans le mouvement qui remettait en question la démarche du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) lors de la refonte du Programme d'histoire au secondaire.
En octobre 2016, elle fut invitée à présenter, aux enseignants du cours Histoire du Québec de 3e et 4e secondaire, un atelier sur l’historiographie récente à propos de la question constitutionnelle au Bas-Canada sous le Régime britannique.
Dans un souci de rendre plus intelligibles aux jeunes adultes du Québec les composantes fondamentales de l’appartenance à la collectivité, le chantier de recherche de l’historienne en 2017-2018 a porté sur une Analyse des éléments contributifs à la formation de l’identité collective : des exemples de l’Irlande et du Canada-Est au XIXe siècle. Ce projet a contribué à la formation de la relève en recherche en initiant des étudiants du collégial aux différentes étapes de la démarche scientifique.
Enfin, elle œuvre au sein de l'Association des professeurs d'histoire au collégial du Québec (APHCQ) et de la Coalition Histoire afin que l'histoire soit revalorisée au niveau collégial, mais également à tous les niveaux d'enseignement.