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Concours de nouvelles littéraires

22 NOVEMBRE 2018 - Trois étudiants ont remporté le Concours de nouvelles littéraires 2018 du Département de littérature et de français, après avoir séduit le jury avec leurs textes respectifs.

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Les gagnants, Carol-Ann Grégoire, Guillaume Chevalier et Frédéric Chenel ont remporté la première, la deuxième et la troisième place du concours. Ils devaient écrire une nouvelle d’au plus 1 200 mots en s’inspirant de la citation suivante de Catherine Dorion tirée de son essai Les luttes fécondes : « Je n’aime pas ceux qui aiment les règles. Les règles cherchent à moduler le désir pour le rendre prévisible ».

Ils ont respectivement gagné une bourse de 300$, 200$ et 100 pour souligner leur mérite littéraire. Ces bourses ont été octroyées par le Service des affaires étudiantes et communautaires.

La qualité de la langue, la cohérence de l’ensemble de l’œuvre et l’originalité du propos sont parmi les critères ayant été évalués par les membres du jury Stéphanie Bellemare-Page, Annie Dulong, Évangéline Faucher, Julia Pawlowicz, Joëlle Sandt et Caroline Charbonneau. Ils tiennent à féliciter les gagnants ainsi que tous les autres participants.

 

Première place

Dis-moi où on va ! de Carol-Ann Grégoire

Voici un extrait :

« C’est la deuxième fois qu’on me secoue. J’avais pas trop compris la première fois, mais maintenant, je m’aperçois que c’est maman qui essaie de me réveiller. C’est l’odeur de ses cheveux que je reconnais en premier. Quand maman est là, ça sent toujours comme le confort et comme les plus beaux rayons du soleil. Je suis très fatiguée et je bougonne un mini-peu, mais je fais quand même un petit effort. Si elle nous réveille en plein milieu de la nuit, ma petite sœur et moi, ça doit être très important. D’une importance cyclopéenne, comme dirait mon grand frère. Ma sœur doit s’être dit la même chose, parce que je l’entends gigoter dans le lit en dessous du mien… »

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Deuxième place

Je suis assise seule à pleurer de Guillaume Chevalier

Voici un extrait :

« Je suis assise seule dans le noir à pleurer. Recroquevillée dans le coin, je pleure. Mes larmes mouillent ma peau de catin, y creusent des rigoles. Un arrière-goût salé traîne dans ma bouche. Je suis assise seule dans le noir à pleurer. Tout autour de moi est baigné de silence. Dans ma tête, j’entends encore le martèlement de ses bottes sur le sol. J’entends encore sa voix rauque. Tout autour de moi est baigné de silence à l’exception de mes cris silencieux. Je hurle pour briser ma douleur, mais ce n’est que dans ma tête. J’ai les yeux humides et tuméfiés. Je cours pour attraper le bonheur, mais il m’échappe des mains à chaque fois. J’ai le nez douloureux du souvenir de son odeur de virilité. Ma peau suinte la peur. Je suis assise seule dans le noir à pleurer… »

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Troisième place

Histoire de bar de Frédéric Chenel

Voici un extrait :

« Ici, je suis maître. Chose, homme ou concept, rien n’existe avant que je ne le lui commande. Mes désirs sont ordres, ma volonté est loi et mes idées, réalité. Je suis moi, lui, elle, et tout ce qui se trouve autour, entre et en eux.

Je me rends dans un grand bar quelque part entre partout et nulle part. L’édifice, construit durant une certaine période avant l’après du moment précis de l’évènement quelconque, se contredit lui-même dans son architecture mélangeant les formes concrètes du baroque Édouardien aux excroissances vraisemblablement aléatoires du biomorphisme et à la fenestration abusive du postmodernisme. Le plancher intérieur est recouvert d’un tapis rouge. Ou bleu ? Non, rouge. Je préfère le rouge. Le rouge, c’est mieux, c’est puissant, c’est moi… »

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Photo : Guillaume Chevalier, Carol-Ann Grégoire et Frédéric Chenel

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